Pour le premier tour de l’élection complémentaire au Conseil d’État de ce 28 septembre, en remplacement du conseiller d’État démissionnaire Antonio Hodgers, le Parti du Travail appelle le peuple à se mobiliser pour faire barrage à la droite et à l’extrême-droite.
Avec la candidature de Lionel Dugerdil, un danger réel existe que l’UDC fasse son entrée au Conseil d’État. Il faut absolument l’empêcher. Nous rappelons que l’extrême-droite est le pire ennemi des travailleuses et travailleurs, et pratique en fait une politique violemment pro-patronale, antisociale et néolibérale, qu’elle couvre d’une démagogie aux relents racistes. L’initiative démagogique de l’UDC pour une impunité pour la police, qui signifierait la fin de l’État de droit, ne rappelle que trop le caractère fascisant de ce parti. Pour les mêmes raisons, il faut faire barrage au candidat du MCG, Maikl Gerzner.
Le Parti du Travail appelle également à faire barrage à Xavier Magnin, le candidat du Centre, car il s’agit d’un candidat du patronat, et porteur à ce titre d’une ligne politique qui est à l’opposé des intérêts des travailleuses et travailleurs, et des classes populaires. Il suffit de rappeler que le Centre s’était opposé à l’introduction d’un salaire minimum à Genève, et, après avoir perdu face au peuple, a participé à la forfaiture qu’est la motion Ettlin : une attaque tant contre les travailleuses et travailleurs que contre la démocratie elle-même !
S’il appelle clairement à voter à gauche pour ce premier tour de l’élection complémentaire au Conseil d’État, le Parti du Travail a décidé de ne pas donner de mot d’ordre nominatif ni pour l’un ni pour l’autre candidat de gauche qui se présentent.
Nous ne pouvons soutenir d’emblée la candidature de Nicolas Walder car nous avons des réserves envers la politique des Vert-e-s, trop modérée selon nous, trop incline au compromis avec les partis de la bourgeoisie, et qui n’est pas à la hauteur de l’urgence sociale et climatique. Nous ne pouvons pas non plus dire que nous ayons été convaincus par le bilan d’Antonio Hodgers au Conseil d’État, du fait de ses penchants libéraux, d’une politique de bétonnage et complaisante avec les milieux immobiliers – même la loi, qui prévoit 20% de logements bon marché, n’est pas respectée (on plafonne à 12%) – ainsi que des propos dénigrant pour la Grève du climat et à la limite du climatoscepticisme de son Manifeste.
Nous ne pouvons pas plus appeler à voter pour la candidature de Rémy Pagani au premier tour, car son bilan au Conseil administratif de la Ville de Genève – qui fit l’objet de critiques, justifiées, de la part de nos élu-e-s au Conseil municipal – ne nous convainc pas, et que ce qu’il a montré de sa pratique du pouvoir ne correspond guère aux exigences en matière éthique qui selon nous s’imposent à un magistrat de gauche.
Nous tenons à préciser que le non-soutien à la candidature de Rémy Pagani ne constitue en rien une rupture des accords conclus pour les dernières élections municipales, qui, en ce qui nous concerne, seront respectés à la lettre, ni n’indique aucunement une volonté de ne pas reconduire l’alliance électorale pour des élections futures. Simplement, ces accords ne s’étendent pas à un éventuel soutien à une candidature unilatérale d’une des entités formant l’alliance à une élection à laquelle l’alliance en tant que telle ne participe pas, puisque la candidature de Rémy Pagani est une candidature lancée par la seule Union populaire, et dont nous avons appris l’existence par la presse après son dépôt.
Le Parti du Travail soutiendra sans réserve le candidat de gauche le mieux placé pour le deuxième tour.
Pour le Parti du Travail
Tobia Schnebli
Président