Face au renchérissement du coût de la vie, le PST-POP préconise des mesures immédiatement applicables et des objectifs de lutte pour les travailleuses et les travailleurs pour défendre leur niveau de vie contre les empiétements du capital.

Entre autres, nous revendiquons :

  • L’indexation (adaptation) des salaires, des rentes et des prestations sociales au coût de la vie ;
  • Un contrôle des prix sur les denrées de base et des hydrocarbures ;
  • Un contrôle étatique des loyers ;
  • L’indexation sur le salaire des primes d’assurance maladie et la création d’une caisse unique ;
  • Le maintien et le développement des services publics et des infrastructures collectives plutôt que de courir derrière le marché capitaliste et ses exigences de profit.

Comme la richesse sociale est fondée sur le travail, celui-ci est pour nous un droit fondamental pour tous les êtres humains. Le PST-POP défend l’instauration d’un nouveau Code du travail, avec notamment l’institution d’un Tribunal du travail, c’est-à-dire une cour chargée de juger de ce qui concerne le travail et qui soit gratuite pour les travailleurs et travailleuses.

Entre autres, nous revendiquons :

  • un droit constitutionnel au travail ;
  • le droit de grève sans limites, comme l’Organisation internationale du Travail le prévoit ;
  • l’obtention du droit de se réunir en assemblée du personnel pendant le temps de travail, d’élire des délégués et déléguées syndicaux d’entreprise et le droit de grève étendu, ainsi que le droit d’élire des inspecteurs et inspectrices de sécurité sur le lieu de travail au sein de l’entreprise ;
  • l’introduction d’un salaire décent d’au minimum 4500 francs par mois (24.75 francs de l’heure) et d’un salaire minimum pour les apprentis et apprenties, indexés au coût de la vie, ainsi que des aides étatiques ciblées pour les PME, afin qu’elles puissent payer des salaires de 4’500.- ;
  • l’introduction d’un salaire maximum ;
  • l’introduction obligatoire d’un 13ème salaire pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses ;
  • l’introduction de la semaine de 35 heures, sans réduction de salaire, mais avec engagement de personnel ;
  • un temps maximum de 8 heures de travail journalier ;
  • aucune déréglementation des horaires des magasins. Une harmonisation à l’échelle nationale peut se faire seulement à condition de limiter les ouvertures des magasins pour un maximum de 11 heures par jour ;
  • l’abolition de la précarité, c’est-à-dire l’établissement d’une véritable protection contre le licenciement pour toutes et pour tous, le droit à la réintégration et l’interdiction du travail intérimaire, du travail sur appel et du salaire au mérite ;
  • le droit à la formation professionnelle continue financée par les entreprises et l’État ;
  • le renforcement de la protection de la santé et de la sécurité au travail, notamment en renforçant les contrôles sans préavis et les sanctions vis-à-vis des entrepreneurs et des entrepreneuses ;
  • des sanctions financières et pénales pour les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale entre les hommes et les femmes ;
  • l’interdiction des licenciements sans motifs valables ;
  • la lutte contre le dumping salarial et la sous-traitance ;
  • l’interdiction des abus du statut d’indépendant par des entreprises du type Uber : comme l’a déclaré le Tribunal fédéral, les travailleurs et les travailleuses de ces entreprises doivent être considérés comme des salariés et salariées, avec les droits qui en découlent ;
  • la fin de toute forme de discrimination à l’embauche, y compris l’usage d’algorithmes biaisés ;
  • la reconnaissance du burn-out comme étant une maladie professionnelle ;
  • l’interdiction des stages de longue durée non rémunérés ;
  • l’arrêt de la remise en cause des salaires minimaux cantonaux, qui doivent primer sur tout montant inférieur négocié dans une CCT ;
  • l’obligation pour l’employeur de déterminer dans le contrat de travail : le droit d’être syndiqué, les cotisations syndicales paritaires incluses dans les assurances sociales, le respect sur l’égalité salariale ;
  • pour l’égalité salariale, des contrôles réguliers et permanents et si celle-ci n’est pas respectée, des sanctions peu importe le nombre d’employés et d’employées dans l’entreprise ;
  • la reconnaissance du travail domestique avec un salaire et des cotisations au 2ème pilier ;
  • l’interdiction pour les entreprises bénéficiaires ou qui distribuent des dividendes de procéder à des licenciements collectifs ;
  • le remboursement par les entreprises bénéficiaires qui licencient de tout soutien public, subside ou réduction d’impôt perçu ;
  • un 1er mai jour férié national ;
  • le droit effectif à la déconnexion et l’encadrement du télétravail ;
  • l’obligation pour l’employeur de fournir le matériel nécessaire au télétravail (ordinateur par exemple) et d’indemniser les frais d’utilisation professionnelle de l’équipement personnel du foyer ;
  • La suppression des mesures disciplinaires ou de licenciement des travailleurs et travailleuses par des systèmes de gestion algorithmiques sans supervision humaine.

La répartition inégale des richesses est le signe le plus apparent du capitalisme. Un petit nombre possède la plus grande partie, beaucoup n’ont presque rien. C’est une injustice. Le monde a la tête à l’envers. Nous l’aiderons à se remettre sur les pieds.

Entre autres, nous revendiquons :

  • l’augmentation de l’impôt sur les bénéfices des sociétés de capitaux
  • l’augmentation de l’impôt sur le capital des sociétés de capitaux
  • une importante augmentation de l’impôt sur les gains immobiliers
  • l’introduction d’un impôt sur les transactions financières
  • l’introduction d’un impôt fédéral sur les successions
  • la mise à niveau et introduction  du taux unique d’imposition des communes et des cantons
  • la nationalisation et le contrôle démocratique des banques et de tous les secteurs stratégiques de l’économie
  • une hausse des impôts sur les grosses fortunes et sur les gros revenus
  • la suppression de la TVA sur les produits de base
  • l’abolition complète du secret bancaire pour en fini avec les paradis fiscaux
  • l’abolition des forfaits fiscaux
  • le maintien des droits de timbre
  • le maintien de la valeur locative
  • sur demande, la possibilité de faire déduire les impôts directement du salaire

Les causes des problèmes environnementaux sont la recherche du plus grand profit le plus vite possible, ainsi que l’exploitation sans égard pour la nature, sous les ordres du grand capital. Un environnement sain est un bien appartenant à tous les êtres humains et doit donc être conservé.

Entre autres, nous revendiquons :

  • Le désinvestissement des fonds publics (notamment caisses de pension) des énergies fossiles
  • L’interdiction aux entreprises suisses d’investir dans l’extraction des énergies fossiles
  • L’interdiction de la spéculation sur les matières premières
  • Le contrôle public du secteur financier et du placement des fonds AVS/AI/APG
  • L’allocation des ressources en faveur de la transition écologique et de projets socialement et écologiquement utiles
  • La fin des mesures d’économie et du frein à l’endettement. Le budget de l’État doit être orienté vers les besoins de la population. Les dépenses doivent être équilibrées au détriment des grandes entreprises et des personnes fortunées.
  • Le maintien en mains publiques des ressources nécessaires à la vie, pour garantir leur utilisation et exploitation écologique (eau, électricité, chauffage, etc.)
  • La nationalisation des entreprises énergétiques privées
  • Des investissements massifs de l’État dans des projets de recherches sur les énergies renouvelables ;
  • La reprise en main publiques et la planification de la distribution de l’électricité ; l’abrogation de la libéralisation du marché de l’électricité
  • Le développement des technologies de stockage de l’énergie (centrales de pompage-turbinage, le stockage électrothermique, la conversion de l’électricité en gaz, le stockage par air comprimé, la biomasse)
  • Des mesures d’économie d’énergies importantes, planifiées et socialement justes ; une grande campagne d’isolation des bâtiments anciens, par ailleurs génératrice d’emplois ; la sobriété énergétique est un impératif pour atteindre une société écologiquement durable ;
  • L’encouragement aux solutions locales d’autoproduction des énergies renouvelables ;
  • L’abandon total des énergies fossiles d’ici 2050 ; la réduction linéaire et contrôlée de leur utilisation dès 2025 au plus tard ;
  • L’abandon immédiat de l’énergie nucléaire et son remplacement par des énergies renouvelables ;
  • Le retour des entreprises qui ont fait le choix du marché libre sur le marché régulé de l’électricité, mais obligatoire et définitif, et sans hausse des tarifs pour les particuliers ;
  • Des accords énergétiques avec l’UE garantissant une politique de l’énergie respectueuse de l’environnement en Europe.

La situation est aujourd’hui devenue intolérable. Le système libéral, pour ne pas dire l’arnaque organisée, qu’est la LAMAL a atteint depuis longtemps ses limites. Les primes explosent année après année, atteignant des montants proprement ruineux pour les classes populaires, qui pourtant doivent souvent renoncer à des soins indispensables à cause du système des franchises. Ce alors que nombre de soins, parmi les plus essentiels, ne sont même pas couverts. Un changement radical s’impose.

Entre autres, nous revendiquons :

  • L’arrêt des coupures budgétaires dans le système de santé ;
  • L’arrêt des privatisations des services non soignants ;
  • Le renforcement par l’augmentation des budgets du service de la santé publique ;
  • Suite à l’acceptation par le peuple de l’initiative pour des soins infirmiers forts, nous demandons sa mise en pratique pour une amélioration importante des conditions de travail des infirmières et infirmiers. Aujourd’hui la moitié des infirmières et infirmiers abandonnent la profession en moyenne 13 ans après le début de leur activité.
  • Une réelle sécurité sociale, avec une caisse maladie unique avec des cotisations en fonction des revenus afin de mettre un terme à cette gestion absurde basée sur la concurrence entre les hôpitaux, les caisses maladie et l’État ;
  • La création de comités de patients dans chaque structure de soins hospitalière ;
  • La promotion de la médecine de première ligne en soutenant la médecine générale ;
  • L’augmentation des budgets de formation des professionnels de la santé afin de cesser de pomper dans d’autre pays pour combler la pénurie de personnel provoquant une double injustice : on ne paie pas leur formation et on les soustrait à leur pays qui connaissent des pénuries égales ou pire que dans notre riche pays ;
  • Suffisamment de personnel dans les EMS pour répondre aux besoins, et qui dispose d’un statut sûr et de conditions de travail correctes ;
  • Une revalorisation du personnel du secteur médico-social (CMS) à domicile notamment en mettant fin au chronométrage pour les infirmières et infirmiers ;
  • Un investissement massif dans la prévention contre les addictions telles que l’alcool et les drogues ;
  • Le remboursement des soins dentaires, des lunettes et des soins ambulanciers par l’assurance de base.

Les décisions en matière d’agriculture et d’alimentation sont déterminées en grande partie par des accords commerciaux multilatéraux ou bilatéraux. Nous voulons que les paysans et paysannes et la population suisse soient en mesure de décider souverainement du type d’aliments qu’ils et elles veulent consommer. Notre but est de promouvoir une diminution drastique de l’emploi des pesticides pour arriver progressivement à une Suisse agroécologique, dont le but est de développer une agriculture durable qui remplace les produits chimiques par des agents biologiques, et qui englobe une dimension économique, écologique et sociale.

Entre autres, nous revendiquons :

  • Un accès à une alimentation régionale saine et suffisante pour toutes et tous
  • Une agriculture paysanne diversifiée et nourricière qui tienne compte de nos précieuses ressources naturelles notamment du sol, qui protège nos semences et renonce à tout ce qui pourrait mettre en danger les consommateurs et consommatrices (OGM, etc..)
  • Une réduction drastique des pesticides et l’interdiction immédiate du glyphosate
  • Une aide de l’État aux petits paysans et paysannes pour qu’ils puissent payer leurs employés et employées au moins 4’500 francs par mois
  • Une production agricole qui puisse viser à la souveraineté alimentaire, en fixant les prix pour que tous les paysans et paysannes puissent vivre dignement et en augmentant les protections pour les denrées indigènes
  • Des standards de production définis selon les exigences des consommateurs et des consommatrices et des producteurs et des productrices et aucunement par les dirigeants et dirigeantes de l’UE. Par conséquent, nous voulons que la Suisse abandonne le principe du Cassis de Dijon
  • Une politique agricole qui vise à limiter le volume de denrées importées afin de privilégier la production locale et la vente directe
  • La préservation des surfaces cultivables, notamment les surfaces d’assolement, tant en quantité qu’en qualité
  • L’arrêt de l’élevage intensif, la protection et l’élargissement des droits des animaux
  • Le soutien aux coopératives de consommation en lien avec les producteurs
  • Le développement des fermes pédagogiques pour sensibiliser à l’environnement, au travail des agriculteurs et agricultrices et aux animaux;
  • des mesures contre le gaspillage alimentaire:
  • La socialisation progressive des terres agricoles;
  • la limitation des marges des gros distributeurs sur les produits bio;
  • l’interdiction de la chasse de loisir – seuls les gardes chasse pourraient tirer des animaux dans l’unique but de les réguler;
  • l’inscription dans la Constitution de l’eau comme bien commun et la protection de l’ensemble de son cycle y compris les nappes phréatiques

La solidarité internationale est une valeur fondamentale du PST-POP. Nous voulons une Suisse engagée qui a la volonté de réduire l’écart entre riches et pauvres dans le monde. Une Suisse engagée en faveur de la paix plutôt que de la guerre.

Entre autres, nous revendiquons :

  • Un maintien de la neutralité à l’égard de l’UE et un refus de participation active ou passive à des guerres ainsi qu’une rupture de toutes les relations avec les alliances impérialistes telles que l’OTAN ;
  • Le soutien à l’autodétermination des peuples contre tous les impérialismes ;
  • Des relations commerciales équitables avec les pays en développement et émergents ;
  • La reconnaissance d’un État palestinien dans ses frontières historiques par la Confédération suisse ;
  • La levée de tous les blocus économiques unilatéraux, sanctions et embargos. Le gouvernement suisse doit combattre activement le blocus économique contre Cuba ;
  • Un maintien de la Suisse dans la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) ;
  • La place financière suisse doit cesser de servir à l’évasion fiscale des multinationales actives dans les pays du Sud global et la Suisse doit s’engager pour l’effacement de la dette des pays pauvres envers le système financier international ;
  • La Suisse doit participer activement aux objectifs internationaux contre le changement climatique et à l’indemnisation des victimes des conséquences du changement climatique dans les pays du sud qui n’en sont pas responsables ;
  • La Suisse doit enfin ratifier le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) ;
  • L’abrogation de la Swisscoy / KFOR, consistant en la participation de la Suisse à la mission de l’OTAN et ONU pour la « stabilisation » du Kosovo.

Les rentes et les assurances sociales ne sont pas une aumône, mais un droit garanti par la Constitution et financé par le travail.

Entre autres, nous revendiquons :

  • L’arrêt immédiat du démantèlement des assurances sociales ;
  • L’intégration de la part obligatoire du 2ème pilier (caisses de pension) et du troisième pilier dans le premier (AVS) et ainsi l’introduction de retraites populaires permettant de vivre dignement, de même qu’une facilitation de la retraite anticipée pour les métiers pénibles à partir de 55 ans ;
  • L’âge de la retraite de 60 ans pour toutes et tous ;
  • Une rente AVS minimum de 4000 francs pour toutes et tous indexée au coût de la vie ;
  • L’interdiction de toutes formes de discriminations des personnes âgées ;
  • Une 13ème rente AVS comme le demande une initiative populaire des syndicats.

Sans une lutte radicale contre le sexisme et le patriarcat, les changements sociétaux et sociaux ne peuvent avoir lieu. C’est une lutte qui nous concerne toutes et tous. Afin de bâtir une société solidaire où tous sont égaux, il est nécessaire que nous luttions ensemble, côte à côte, êtres humains de tous les genres !

Entre autres, nous revendiquons :

  • Le respect de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
  • L’obligation (avec contrôle) pour les entreprises de rendre transparents les salaires ;
  • La mise en place d’un congé parental payé de 18 mois, à répartir entre les deux parents et l’interdiction du licenciement des parents qui retournent au travail après un congé parental ;
  • La garantie pour toutes et tous d’un accès de qualité et gratuit aux structures d’accueil de la petite enfance et du parascolaire (jusqu’à 13 ans) ;
  • La protection contre les violences de genre ;
  • Le droit pour chacune à disposer de son propre corps, en garantissant notamment l’accès à la contraception et à l’interruption de grossesse ;
  • Une éducation sexuelle dès les classes primaires qui aborderait les questions des abus, du genre, de stéréotypes et de discriminations ;
  • La suppression de la TVA sur les produits d’hygiène féminine et une mise à disposition gratuite dans les lieux de formation et les lieux publics ;
  • L’application de la Convention d’Istanbul qui reconnaît que la violence faite aux femmes constitue une violation des droits humains ;
  • La mise en œuvre de campagnes de prévention contre toute violence physique et psychique vis-à-vis des femmes, y compris chez le gynécologue, médecins traitants, dentistes, pharmacies, etc. ;
  • La garantie des moyens et des ressources financières pour les services à l’attention des femmes ;
  • Le soutien à la solution « seul un oui est un oui » en matière de consentement ;
  • La garantie que les plaintes des femmes victimes de violences soient systématiquement prises en charge par la police et un meilleur suivi judiciaire ;
  • Une formation spécifique de la police et la possibilité pour les femmes victimes de violence de choisir si elles veulent que leur dossier soit traité uniquement par une femme ;
  • La mise en place d’un plan préventif dans les écoles, gymnases et écoles professionnelles contre les violences sexistes et sexuelles, favorisant l’apprentissage du consentement dès le plus jeune âge ;
  • Le développement de la recherche dans le domaine de la contraception, par exemple la pilule masculine et les contraceptifs non hormonaux ;
  • La prise en charge des mesures contraceptives médicales permanentes, telles que les vasectomies ou les stérilisations, par l’assurance maladie obligatoire ;
  • La prise en charge des opérations de réassignation sexuelle et les mesures telles que l’hormonothérapie par l’assurance maladie obligatoire.