Résolution sur les stagiaires et la jeunesse.

Résolution adoptée par le Congrès ordinaire du 8 mai 2021 du Parti du Travail

Une jeunesse précarisée

La jeunesse, qu’elle soit cours d’études au secondaire ou dans le supérieur, employé, en recherche d’emploi, à l’aide sociale ou en apprentissage, subit des violences sociales et des angoisses matérielles conséquentes. Pour rappel, en Suisse, après les personnes âgées de 65 ans ou plus, la classe d’âge des 18 à 24 ans est la plus exposée à la précarité. S’il était déjà devenu de plus en plus compliqué de s’épanouir dans un travail non précaire, de trouver un emploi, un stage rémunéré ou d’étudier dans des conditions dignes, la crise sanitaire et sa gestion déplorable rendent la vie des jeunes toujours plus difficile. À la précarité grandissante est venue s’ajouter, par conséquent, une détresse psychologique sans précédent : un sentiment d’être sacrifiés sur l’autel du chiffre, l’isolement et la confirmation que le vivant est définitivement en cours de destruction vient brouiller tous les horizons.

Ces dernières années, la précarité a également augmenté avec la massification des stages mal ou pas rémunéré. Ces stages sont une nouvelle manière pour le capital de ne pas rémunérer la force de travail en jouant sur le statut des travailleurs et travailleuses. En effet, la bourgeoisie considère que le fait d’être jeunes ou être en fin d’étude, comme légitime pour ne pas ou mal payer cette nouvelle force de travail. Il est clair que l’armée de réserve, c’est-à-dire le chômage, joue un rôle dans l’existence de cette situation. Cependant, en tant que Parti du Travail nous devons dénoncer cette situation. La jeunesse n’a pas à payer l’incapacité du capitalisme à offrir un avenir aux nouvelles générations.

La lecture matérialiste du monde et des luttes nous permet de saisir l’urgence de la situation et l’obligation de modifier radicalement et durablement notre système de production. Face à ce constat, les Jeunes POP et d’autres organisations ont tenté d’alerter les autorités quant au désarroi de la jeunesse. L’implication des Jeunes POP Genève pour dénoncer le système en place et organiser la jeunesse face au capitalisme rappelle le rôle de la jeunesse du Parti.

 

Soutenir la jeunesse.

Tout mouvement communiste se doit d’avoir un mouvement jeune pour comprendre et mobiliser ce secteur de la population et pour former une relève. À Genève, les Jeunes POP ont participé au relèvement du parti ces dernières années à travers plusieurs évènements, une campagne pour des TPG gratuits, une campagne auprès des apprentis, une campagne sur la situation des jeunes face au COVID et en participant et soutenant les élections nationales, municipales et cantonales. Pour reconstruire un Parti du Travail fort, les Jeunes POP sont et seront là. Le mouvement jeune du parti est dans une période de belle croissance avec de nouveaux membres actifs et il est essentiel de donner de l’espace à notre jeunesse.

 

Une jeunesse organisée.

À Genève, le Parti du Travail est désormais l’organisation politique avec le plus grand nombre de membres d’actifs dans sa jeunesse. À l’interne, les jeunes POP ont une nouvelle structure capable d’accueillir, de former et des proposer une pratique politique, afin de rassembler toutes celles et ceux qui luttent pour un changement révolutionnaire. À l’externe, les Jeunes POP ont souvent été le moteur d’action pour les jeunesses de gauche, que ce soit pour le salaire minimum ou pour la défense du service public. Ce travail de terrain est important pour la jeunesse d’aujourd’hui, mais aussi pour celle de demain. Le Parti du Travail doit donc soutenir et accompagner son organisation de jeunesse.