Votations fédérales :

 

« Eau propre » : NON à une initiative mal conçue

Le Parti du Travail partage les préoccupations des initiant-e-s – la pollution des eaux, causée notamment par l’usage de pesticides et l’élevage intensif – mais ne peut soutenir leur texte. Cette initiative prévoit de réserver les paiements directs aux exploitations qui n’utilisent aucun pesticide et qui ne nourrissent leur bétail qu’avec des aliments produits dans l’exploitation. L’interdiction de tout pesticide, sans précision, pourrait viser même des produits d’origine naturelle utilisés dans l’agriculture biologique. L’interdiction d’acheter du fourrage serait insoutenable pour les petites exploitations. Et l’initiative ne dit rien des aliments importés. Elle aurait donc pour conséquence des importations accrues de denrées alimentaires, produites souvent dans des conditions écologiquement désastreuses.

 

OUI à une Suisse sans pesticides de synthèse

Les pesticides de synthèse – au prix d’une hausse de la productivité éphémère et partiellement illusoire – détruisent la biodiversité, stérilisent à terme les sols, polluent les cours d’eau et les nappes phréatiques, et nuisent à la santé humaine. Une telle agriculture n’est pas durable. Cette initiative prévoit donc de les interdire, avec un délai de 10 ans pour que l’agriculture suisse puisse s’y adapter. Et, contrairement à l’initiative « Eau propre », elle s’appliquerait aussi aux denrées alimentaires importées. Pour une agriculture paysanne, locale, durable et biologique, nous soutenons cette initiative.

Vidéo youtube

 

OUI à la loi Covid-19, proportionnée et indispensable

La loi Covid-19 n’a aucun rapport avec les restrictions sanitaires, qui ont été édictées sur la base de la loi sur les épidémies. Elle permet en revanche les différentes aides aux personnes et aux entreprises (chômage partiel, APG, cas de rigueur, etc.) dans le cadre de la pandémie. Si elle était refusée, toutes ces aides tomberaient le 26 septembre…une catastrophe économique et sociale. Cette loi ne donne pas de pouvoirs illimités au Conseil fédéral, et reste proportionnée et limitée dans le temps. Le Parti du Travail se dissocie fermement des discours complotistes, irrationnels, et appelle à voter OUI à cette loi.

 

NON à la loi sur le CO2, inefficace et antisociale

L’urgence climatique est une réalité, qui impose des mesures fortes et rapides. Le problème est précisément que la loi sur le CO2 n’est pas du tout à la hauteur des enjeux. Elle ne prévoit que des taxes incitatives sur les consommateurs – antisociales car lourdes pour les gens modestes, dont la responsabilité dans la catastrophe en cours est pourtant modeste, et indolores pour les riches, qui pourraient continuer de polluer comme avant. Surtout, pour ce qui est des vrais responsables de la destruction de l’environnement – les banques, les multinationales – elle ne prévoit…strictement rien du tout. Incarnation typique de l’impossible et contradictoire capitalisme vert, cette loi est antisociale et inefficace. Elle ne contribuerait qu’à repeindre le capitalisme en vert…en continuant à courir à la catastrophe, en ayant eu l’air d’avoir fait quelque chose pour l’empêcher. C’est pour dire OUI à une politique écologiquement sérieuse, qui ne peut être qu’anticapitaliste, que nous appelons à voter NON à la loi sur le CO2.

Vidéo youtube

 

NON à la loi sur le terrorisme, une loi liberticide

La loi fédérale sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (LMPT) prévoit, sous prétexte de pouvoir prévenir les attentats terroristes, tout un catalogue de mesures préventives – prises donc à l’encontre de personnes qui n’ont commis aucun délit – allant d’interdictions de contact, l’obligation de se présenter à des entretiens, les restrictions de voyage, la surveillance électronique, jusqu’à l’assignation à domicile, pouvant s’appliquer même à des enfants de 12 ans. Ces mesures seraient prises sur la base d’un simple soupçon de la police fédérale – la même qui était responsable du fichage des opposants politiques par le passé. La définition de terrorisme sur laquelle se base cette loi est extrêmement large : il suffit de vouloir « influencer l’ordre étatique » avec la « propagation de la crainte » pour être décrété terroriste. Cette définition ouvre la porte à l’arbitraire, à la persécution d’opposants pour des motifs politiques. Cette loi constitue une grave menace pour la démocratie et l’État de droit. Il faut la refuser.

Vidéo youtube

 

Votations cantonales :

 

OUI aux écoles et aux infrastructures publiques à Bernex

La loi modifiant les limites de zones à Bernex sur le périmètre dit de la « Goutte de Saint-Mathieu » a pour objectif de construire, sur ce terrain agricole de 4,5 hectares enclavés entre une route et une autoroute, un cycle d’orientation, un bâtiment regroupant les centres de formation professionnelle santé et social, ainsi que d’autres équipements publics, tout en préservant une zone de bois et de forêts. Bien que le Parti du Travail soit opposé à tout déclassement de la zone agricole, et conscient qu’il ne faut pas bétonner à outrance, nous considérons néanmoins que ce projet est indispensable et doit être soutenu. 2’000 nouveaux logements vont prochainement sortir de terre à Bernex. Il serait problématique que les infrastructures ne suivent pas. Et le DIP manque de façon préoccupante de bâtiments scolaires. Il serait irresponsable de refuser la construction des écoles.

 

Votations municipales (Ville de Genève) :

 

Cité de la musique : NON à un mégaprojet élitiste

La dite « Cité de la musique » consisterait en réalité en un mégaprojet au bénéfice exclusif de deux structures : l’Orchestre de la Suisse romande et la Haute école de musique, qui captent déjà 46% des subventions annuelles dévolues à la musique. Les musiques contemporaines en sont exclues. Il s’agit d’un projet de prestige exagéré : la construction d’une salle philarmonique de 1’580 place ne répond pas à un réel besoin et Genève est déjà bien dotée à ce niveau.  Les coûts que devront assumer les collectivités publiques pour financer ce projet sont démesurés, et d’autres acteurs culturels, moins bien lotis, en pâtirons fatalement. Il s’agit d’un partenariat public-privé : le bâtiment sera en mains privées, et les contribuables devront payer pour son entretien. Un projet qui implique de raser un bâtiment de valeur patrimoniale incontestable et de couper 130 arbres, dont beaucoup sont centenaires ; ce qui est complètement inacceptable, particulièrement dans une ville déjà très minérale, particulièrement à l’heure du réchauffement climatique où les îlots de chaleur urbain deviennent un problème grave.